Un programme est vu comme un ensemble d’actions (dont un ou des projets) contribuant à l’atteinte d’un objectif stratégique unique de (ou pour) l’entreprise et donc à un apport de valeur pour celle-ci (l’accroissement de la valeur ne s’appréciant pas exclusivement termes financiers). Un programme peut concerner des développements de produits, de services, d’infrastructures industrielles ou de transport… et relève plus de la maîtrise d’ouvrage ou du donneur d’ordre. Dans une logique de vision à long terme, il est caractérisé par : une démarche de convergence temporelle, une interdépendance entre les projets et les actions qui le composent et dans la majeure partie des cas par une forte incertitude sur son contenu, son processus de déroulement et son financement. Ces incertitudes se lèvent au fur et à mesure de résultats d’études ou de réalisation de projets intermédiaires. Cette démarche peut éventuellement conduire à l’arrêt du programme.
Dans ce cadre, on voit bien que les compétences que l’on va demander à un responsable de programme sont plutôt tournées vers l’analyse stratégique, l’analyse contextuelle et la connaissance des outils d’aide à la décision en avenir incertain ; mais aussi d’une certaine éthique dans la « pesée » des risques et opportunités de poursuivre le programme. En termes de conduite des projets, il sera plutôt en position de contrôle, d’arbitrage et de levées d’options.
Définition issue des groupes de travail 2013 de la SMaP (Société française pour l’avancement du management de projet), http://www.smap-asso.eu/