Organisation

Les réunions (2/2)

8 octobre 2007

OLYMPUS DIGITAL CAMERAOù et quand ?

Fixez le lieu, la date et heure de la réunion, puis réservez une salle assez grande et claire. Envoyez ensuite les invitations, en général une quinzaine de jours avant le jour J, en précisant, les date, lieu et heure.

Vous pouvez également fixer à l’avance le temps prévu pour chaque point de l’ordre du jour. Lorsque vous prévenez les participants, diffusez l’ordre du jour et si besoin un document préparatoire avec quelques questions clés, afin de mieux préparer les intervenants. Prévoyez le matériel (tableau, feutres, ordinateur, documents et supports, etc.), puis plantez le décor en organisant la salle en fonction du type de réunion :

  • en « classe d’école » (sous l’autorité de l’animateur ou du formateur), limitant l’échange, comme en cours ;
  • en rond ou en carré (tous égaux), facilitant l’échange ;
  • en face à face (disposition de négociation), chaque clan a son « porte-parole », annonçant un « affrontement » possible ;
  • en U, combinant la place prépondérante de l’animateur et des supports visuels avec la possibilité d’échanges des participants.

Bon à savoir

Plus la taille du groupe est grande, plus l’animateur doit être directif et moins il a de temps à consacrer à chacun.

Conseil

  • L’animateur ne doit pas aussi tenir le rôle de secrétaire. Il lui appartient donc, en début de séance, de trouver un volontaire pour assurer cette fonction temporaire.

Pendant la réunion

Effectuez un tour de table pour que les participants se présentent. Prévoyez également une feuille d’émargement.

Récapitulez les décisions de la réunion précédente, puis rappelez l’ordre du jour. Enfin, prévoyez la date de la prochaine réunion.

Après la réunion

Rédigez le compte-rendu « à chaud » et, si vous le pouvez, directement après la réunion. Ce document fera apparaître la date, l’objet de la réunion, ainsi que le résumé de chaque point du jour. Enfin, diffusez-le à l’ensemble des participants et éventuellement à ceux qui n’ont pas pu venir.

Comment conduire votre réunion ?

Le chef de projet n’est pas toujours la personne la mieux placée pour conduire une réunion. S’il s’agit d’informer, c’est évidemment son rôle, mais s’il s’agit, par exemple, de recueillir des informations, vous pouvez confier cette mission à une personne de votre équipe. La réunion comporte trois phases : ouverture, coeur et conclusion.

L’ouverture (ou lancement) de la réunion

Rappelez le sujet, la durée de la réunion et des temps impartis pour chaque étape. Surtout, commencez à l’heure prévue et proposez aux participants de se présenter.

Définissez ensuite l’objectif (c’est-à-dire le résultat à atteindre en fin de réunion). Enfin, petit détail qui a son importance : créez un climat de confiance.

Conseils

  • Placez vos alliés à vos côtés ; face à vous, vos interlocuteurs ; dans les coins, les opposants.
  • Avant de vous présenter, puis de dévoiler l’ordre du jour, dites bonjour à l’assemblée et remerciez-la d’être présente.

Le coeur de la réunion

Lors du lancement de la réunion, vous pouvez poser une première question ouverte et faire un tour de table pour que chacun exprime son point de vue. Puis, en phase de discussion, tous les participants échangent entre eux. C’est la partie la plus longue de la réunion. Elle est interactive et participative et suppose que vous réguliez bien les temps et les tours de parole. Ainsi, à certains moments, vous devrez reprendre la parole pour recentrer la discussion et proposer une synthèse intermédiaire.

Veillez à une bonne gestion du temps. Pour information, deux types de périodes composent votre temps : le temps contre-productif et le temps productif.

Le premier correspond à différents schémas de comportement :

  • le retrait des participants, lorsque ceux-ci font, pensent ou réfléchissent à autre chose que le thème de travail commun ;
  • les rituels sociaux, comme les longues pauses café en début de réunion ou les présentations qui n’en finissent pas ;
  • les procès d’intention lorsque plusieurs participants utilisent à tort la réunion comme tribune ou champ clos de leur colère, de leur mal-être ou de leurs règlements de compte ;
  • les conversations « privées » entre deux participants assis côte à côte ;
  • les passe-temps permettant au groupe de « respirer », d’échanger des informations « hors sujet » et de se détendre.

Le temps productif, lui, concerne bien sûr le coeur de l’activité de la réunion, c’est-à-dire la poursuite par le groupe de l’objectif préalablement affiché et accepté par les participants.

La conclusion

Vous devez synthétiser toute la réunion à partir des synthèses partielles faites pendant son déroulement. À partir de ces éléments, définissez le plan d’action afin de savoir qui fait quoi et dans quel délai. Vous pourrez également définir les modalités de la prochaine réunion.

Bon à savoir
Les passe-temps, source de convivialité et de plaisir, sont les plus gros consommateurs de temps. L’animateur doit en faire prendre conscience au groupe et les faire cesser.

Comment animer votre réunion ?

Votre rôle et votre comportement sont primordiaux quant à la réussite de la réunion et l’atteinte des objectifs. C’est vous qui allez rythmer et orienter les discussions, gérer les conflits et faciliter les échanges. Votre discours sera structuré, clair et vos mots seront simples et concrets. Adoptez une attitude dynamique et affirmée et soyez à l’écoute des participants.

Quelques conseils utiles pour bien réussir l’animation :

  • établissez les objectifs dès le début de la réunion ;
  • vérifiez que ces objectifs ont été compris ;
  • faites preuve d’écoute active et sollicitez l’implication de chacun tout au long de la réunion ;
  • régulez le temps de parole ;
  • encouragez la participation de tous et impliquez-les dans la discussion ;
  • prenez en compte toutes les idées émises ;
  • recentrez de temps à autre le débat ;
  • résumez les premières conclusions.

Toutes les réunions n’ont pas les mêmes finalités. Certaines seront purement informatives, alors que d’autres auront pour objectif de faire réfléchir les participants sur un sujet donné et de récolter le maximum d’informations de leur part. Pour cela, il existe des méthodes d’animation, dont voici deux exemples souvent utilisés.

Le brainstorming

Littéralement « prise d’assaut cérébrale », il vise à produire des idées nombreuses et originales.

Il se déroule en plusieurs étapes :

  1. exposé par l’animateur des sujets ou des problèmes sur lesquels le groupe va travailler ;
  2. émission par les participants de leurs idées en dix à quinze minutes ;
  3. analyse et classement par groupe des idées recueillies, sous la direction de l’animateur.

Les trois principes du brainstorming doivent être précisés aux participants avant de démarrer la réunion. Il s’agit de donner ses idées en privilégiant la quantité à la qualité, d’émettre toute idée, même si elle peut paraître absurde ou hors sujet, enfin d’écouter les propositions des autres et de réagir par association d’idées. L’animateur a un rôle précis. Il ne doit pas donner d’avis ni de commentaire, il doit réguler le travail du groupe et éviter la critique lors de l’émission des idées, noter chaque idée, enfin analyser, classer et synthétiser l’ensemble des idées.

La méthode Métaplan

C’est un outil interactif qui privilégie l’écrit. En voici une forme simplifiée que vous pourrez utiliser lors de certaines de vos réunions. Celle-ci fonctionne selon des principes. Une question est posée et notée sur un tableau par l’animateur. Chaque participant y réfléchit de manière individuelle dans un temps défini, puis note ses réponses sur un papier (de type Post-it™).

L’animateur lit et colle sur le tableau les différentes réponses récoltées en les regroupant par thème.

N’oubliez pas de respecter ces quelques règles :

  • une idée par Post-it™;
  • réponse courte ;
  • écriture lisible et assez grande.

Comment gérer les diverses réactions des participants ?

Lors de votre réunion, le comportement de certaines personnes pourra vous surprendre. Aussi vous devez être prêt et savoir comment réagir. Prenons l’exemple d’un participant bavard, d’un timide et d’un opposant. Pour le premier, reformulez uniquement la partie de ses interventions en rapport avec le sujet traité. Prenez l’une de ses idées et présentez-la au groupe pour discussion. Enfin, rappelez les contraintes horaires et incitez à la concision.

Dans le cas d’un participant timide, invitez-le à s’exprimer, valorisez ses propos. Posez-lui des questions dont les réponses sont immédiates afin de lui donner confiance.

Enfin, face à un participant opposant, demandez-lui de donner des exemples illustrant sa prise de position. Précisez-lui que son opinion est un point de vue possible, mais pas le seul.

Vous le voyez, la réunion constitue un moyen de communiquer et de donner de l’information aux acteurs d’un projet. Nous allons voir, dans le point suivant, que la communication ne se limite pas à ces réunions, mais présente d’autres aspects.

A suivre…

Extrait du chapitre 3 du livre Manager un projet informatique, par Olivier Englender, Sophie Fernandes. Publié le 23/08/2007 aux éditions Eyrolles.

Les réunions (1/2)

20 septembre 2007

MeetingLes réunions

Elles rassemblent des personnes en un même lieu pour participer à une activité commune ou collective. Chaque réunion permet notamment le partage de connaissances et d’informations entre les participants au projet.
Leurs finalités sont les suivantes :

  • réunir les différents acteurs du projet ;
  • faire le point sur l’avancée du projet (réalisé, en cours, restant à faire) ;
  • faire le point sur le planning (avance et retard) ;
  • prendre des décisions.

Mais les réunions étant chronophages (consommatrice de temps), leur durée doit donc être réduite. Elles doivent en outre être menées dans un souci d’efficacité pour déboucher sur des actions concrètes. Dans ce cadre, il est important de vérifier l’utilité de chaque réunion. Cela peut se faire via trois questions : « en quoi cette réunion est utile ? », « qu’est-ce que j’en attends ? », « qu’est-ce que le groupe en attend ? ».

Les types de réunion

On en compte trois : la réunion d’information, celle d’échange, enfin celle de décision. La première permet de diffuser l’information entre les différents membres de l’équipe projet. Si vous en êtes l’animateur, vous devez être en position d’écoute et de sollicitation, non de décideur. La réunion d’échange, elle, a pour but de favoriser le dialogue et de recueillir les points de vue. Chaque participant exprime et justifie ses arguments. Votre mission consiste à gérer les temps de parole, les conflits, et à recentrer la discussion sur le thème de la réunion. Pour vous assurer que tous les participants ont pu s’exprimer, réalisez un tour de table en demandant à chacun de parler. Enfin, la réunion de décision vise à valider ensemble une décision comprise et acceptée par tous.
La démarche se déroule en quatre étapes :
• exposé de la situation ;
• identification des alternatives par le groupe ;
• analyse de chacune des alternatives ;
• choix d’une alternative et validation de la décision par le groupe.

Comment organiser votre réunion ?

Avant
Préparez votre réunion ! Pour qu’elle soit efficace et satisfaisante pour les participants, vous devez définir au préalable son objectif et ses modalités. Pour le premier point, demandez-vous :

• quels sont les thèmes à aborder : de quoi parle-t-on ? Et avec qui ?
• quels sont les objectifs : où veut-on arriver en fin de réunion ?
• quel est le plan ?

Conseil :
Si la réunion n’est pas utile, annulez-la ! Vous gagnerez du temps.

Selon le type de réunion et en moyenne, 70 % du temps est consacré à la préparation, 10 % à 15 % à la réunion et 15 % à 20 % au compte-rendu.

Pour ses modalités, demandez-vous, d’une part, qui participera, et, d’autre part, où et quand.

Qui participera ? Il est important de bien choisir les personnes à convier afin d’atteindre vos objectifs. Elles devront être compétentes quant au sujet de la réunion, responsables en cas de décisions à prendre, et surtout intéressées par le thème. Soyez également attentif aux relations hiérarchiques entre les participants : certaines personnes n’osent pas s’exprimer librement en raison de la présence d’autres. Ainsi, nous identifions trois types de participants : l’animateur, les participants et un(e) secrétaire. L’animateur a trois fonctions. Il doit d’abord diriger vers la production. Puis il doit réguler en facilitant les échanges, en organisant les interactions et en évitant les conflits. Enfin, il doit produire en créant les conditions de la réalisation de l’objectif.
Ainsi, l’animateur doit désigner un(e) secrétaire en début de réunion (souvent volontaire désigné) pour :
• atteindre l’objectif fixé de la réunion ;
• appliquer les outils appropriés ;
• obtenir le consensus du groupe ;
• établir un plan d’actions ;
• faciliter la communication entre les participants.

Les participants, se répartissent selon trois profils. Les badauds, venus là au gré d’une rencontre ou parce qu’ils ont du temps et de la « bonne volonté », n’ont en général pas lu la convocation ni rien préparé et sont là sans être impliqués. Les spectateurs, eux, ont lu la convocation, sont ponctuels et attendent d’être guidés par l’animateur. Quant aux personnes conviées, elles ont lu la convocation, sont ponctuelles, ont préparé la réunion, sont prêtes à l’échange et à apporter leur contribution pour faire avancer la réunion. Les participants peuvent former des groupes de plus ou moins grande taille. Un groupe de trois à neuf personnes permet d’obtenir une dynamique, de produire un travail, d’être efficace. Mais un ensemble de plus de dix personnes limite les grands échanges entre participants. L’animateur se doit d’être plus directif pour conserver la maîtrise de sa réunion. La vocation de cette réunion est de donner de l’information.

Bon à savoir
Le rôle de l’animateur est de donner sa place à chacun et d’utiliser les qualités respectives des uns et des autres.

Un(e) secrétaire constitue le troisième type de participant. Il / elle a pour mission de :
• noter les actions et débats ;
• intervenir pour faire repréciser des points obscurs ;
• rappeler à l’assemblée les décisions prises ;
• rédiger le compte-rendu.

A suivre…

Extrait du chapitre 3 du livre Manager un projet informatique, par Olivier Englender, Sophie Fernandes. Publié le 23/08/2007 aux éditions Eyrolles.

Usage des blogs pour la gestion de projet

25 mai 2007

ClefsGilles Balmisse, spécialiste du Knowledge Management (KM : Gestion des connaissances), publie dans la lettre mensuelle de Knowledge Consult un article écrit avec Ali Ouni de l’Ecole Centrale. Intitulé « web 2.0 en entreprise, quelle réalités ? », cet article évoque les blogs comme outil privilégié pour la gestion de projet.
Extrait : les blogs et le management de projet

« Dans la plupart des organisations, la diffusion de documents auprès de l’ensemble des membres d’un projet s’effectue très souvent via le système de messagerie électronique. Ce mode de diffusion de l’information s’est aujourd’hui banalisé, pourtant il présente de nombreux problèmes :

– le même message doit être systématiquement envoyé à l’ensemble des membres de l’équipe ;
– les réactions et commentaires doivent également être renvoyés à l’ensemble de l’équipe projet ;
– les messages relatifs au projet se trouvent noyés dans la masse souvent croissance d’emails reçus ;
– la modification et la gestion des différentes versions des documents est très complexes.

L’utilisation d’un blog pour diffuser l’information relative à la vie d’un projet permet de pallier ces problèmes. L’information est publiée de manière centralisée sur le blog et les membres de l’équipe projet, abonnés au fil RSS du blog, sont alors avertis et peuvent réagir en publiant leurs commentaires. De plus, la publication chronologique des notes se prête parfaitement aux spécificités d’un projet.

L’exemple le plus célèbre d’utilisation des blogs dans le cadre de projet est sans doute celui de Disney qui a introduit par ce biais les blogs au sein de son organisation aux Etats-Unis. »
La newsletter complète sur le site de KnowledgeConsult 

Et les auteurs concluent, à propos du web 2.0 :

« Même si le web 2.0 possède de nombreuses caractéristiques d’un effet de mode, il n’en demeure pas moins un phénomène qui marquera durablement Internet et qui aura une influence sur l’entreprise. S’y préparer dès aujourd’hui en expérimentant des nouveaux outils et des nouveaux usages est probablement la meilleure voie à suivre pour aborder dans les meilleures conditions l’irruption prochaine du web 2.0 en entreprise. »

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