Conférence de Robin Lauff « Vaincre les résistances pour le succès du Projet » à la Smap

6 janvier 2014 par gestiondeprojet.com Laisser une réponse »

MéthodeLe jeudi 12 décembre, la SMaP, en coopération avec l’Ecole Centrale Paris, organisait une matinée de présentation de ses principales activités passées et à venir, suivie d’une conférence de Mr Robin Lauff, sur le thème : « Vaincre les résistances pour le succès du projet » à partir de la « Théorie des Périmètres Relationnels (TPR©) ».
La grève des transports en cette journée a malheureusement empêché bon nombre d’inscrits de venir. Malgré tout, la douzaine de participants présents ont activement pris part aux échanges, rendant cette matinée très animée.
La présentation des activités de la SMaP a couvert quatre points :
* suite à la remise, lors du congrès mondial de l’IPMA à Dubrovnik en septembre, de l’Award « Gold Winner » dans la catégorie des grands projets, à la société Thales, Philippe Brun est revenu sur l’aventure collective que fut la préparation et la soutenance du dossier, et il nous a fait part des leçons et des bénéfices que la société Thales en a tirés ;
* Martin Haedrich a présenté le projet de mise en place d’une banque de données sur les bonnes pratiques en matière de management de projet. La collaboration de tous les volontaires est la bienvenue.
* Agnès Roux-Kiener a évoqué l’enquête sur les bonnes pratiques en matière de contribution de la fonction RH au management de projet qui a été présentée à Dubrovnik, lors du Congrès IPMA. Nous souhaitons élargir cette enquête et recherchons des DRH et des chefs de projet qui souhaiteraient y participer.
* Le groupe de travail sur les Risques avec le Laboratoire de Génie Industriel de l’Ecole Centrale Paris est en phase de collecte d’informations sur les pratiques actuelles des entreprises.
La conférence de Robin Lauff nous a donné l’occasion d’aborder sa « Théorie des Périmètres Relationnels (TPR©) ».
Après la présentation du constat concernant la difficulté d’obtenir un engagement collectif dans les projets, les acteurs ayant des motivations différentes, il a décrit le processus de création et de maturation d’un groupe. Puis il a développé sa théorie en présentant les 4 périmètres relationnels :
* le périmètre des moyens : ce qui est à disposition, ce que nous pouvons obtenir, ce que l’on nous donne, ce que l’on nous autorise, ce qui permet de mener une action, ce qui permet d’obtenir un résultat, … ;
* le périmètre d’appétences : ce que nous devons faire, ce que nous gagnons à faire, ce que nous perdons à ne pas faire, ce qui est assuré, ce dont nous sommes capable, … ;
* le périmètre des contraintes : ce qui limite nos actions, ce que nous ne pouvons pas faire, ce que l’on nous interdit, ce qui s’oppose au résultat attendu, ce que l’on ne possède pas pour agir, ce qui est trop risqué (factuel), … ;
* le périmètre d’oppositions : Ce qui est interdit de faire, ce qui nous porte atteinte, Ce que nous gagnons à ne pas faire, ce que nous perdons à faire, ce qui est trop risqué (croyances), ce dont nous ne sommes pas capable, … .
La théorie repose sur le principe que, si l’on peut rapprocher les périmètres de moyens et d’appétences en éloignant les périmètres de contraintes et d’oppositions, les acteurs entreront dans une dynamique collaborative au service de la réussite du projet.
Robin Lauff a ensuite expliqué la mise en oeuvre de sa méthode :
* recueil de verbatim des acteurs ;
* découpage des verbatim pour classer chaque élément de ce qui est dit dans les différents périmètres ;
* analyse des résultats et mise en place de plans d’actions pour limiter ou éloigner les périmètres « négatifs » (contraintes et opposition) ;
* itérations dans le temps pour mesurer la progression de la maturité collective de l’équipe.
En s’appuyant sur son expérience, il a donné quelques exemples issus de projets de systèmes d’informations et cité quelques indicateurs de progrès (potentiel d’engagement, capacité d’engagement, effort d’engagement, réduction d’oppositions, vélocité et facteur de focalisation) permettant de vérifier l’efficacité de la démarche.

Il a conclu sur les six bénéfices de la méthode pour les projets :

* gains en autonomie et responsabilité des acteurs, convergence avec les directives et axes managériaux des projets ;

* émergence du sens et conscience des objectifs, concentration sur des appétences et moyens pour engager ;

* augmentation des potentiels et capacités d’engagement, diminution de la résistance au changement ;

* autodétermination et autoréalisation des acteurs, affranchissement vis-à-vis de la complexité ;

* collaboration, synergie et interdépendance, alternatives à bénéfices collectifs et individuels ;

* amélioration continue de l’engagement, contrôle factuel des éléments relationnels.

Les questions et les échanges qui suivirent furent l’occasion de faire préciser certains points par l’orateur en particulier l’importance du facteur temps dans la démarche. Cette matinée s’est terminée par un repas « sandwichs » pris en commun sur place qui a permis de continuer la discussion « à bâtons rompus » avec Robin Lauff.

Pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin dans la connaissance de la TPR, voici deux sites qui présentent chacun un article de Robin Lauff :

http://www.blog-gestion-de-projet.com/author/rlauff/

http://luxorgroup.fr/coaching/coaching-en-entreprise/ateliers-de-coaching-de-groupe/

Article rédigé par Jean-Louis Muller

Extrait de la lettre de la Smap n°23 de décembre 2013

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